La deuxième saison du festival parisien le plus fou a débuté la semaine dernière : de belles fêtes et découvertes sonores en perspective.
Impossible de trouver mieux ce weekend.
Vendredi 21 oct soirée Club Mutant aux Caves Lechapelais 22h à 06h (10 Euros)
(7 Rue Lechapelais 75017 Paris)
Déco, Installations et stands des collectifs Arrache-toi un oeil, Temple Vengeance (ex-Pink Poseidon)…et lives de :
Rotator (Peace Off, Brooklyn beats), France :
Rotator enfonce le clou du style breakcore depuis 1997. Véritable panzer, tuné version HR Giger, lancé à 200 bpm sur l’autoroute de l’Apocalypse, il recrache des tracks en rotant de la poussière. Patron du label Peace Off, mécanique de guerre trempée dans le pétrole brut, il déclenche un pugilat rythmique 100% dancefloor. Son équipement : une artillerie lourde de breaks puissants, un hardcore frénétique, et des vocaux ragga jungle futuristes.
http://www.myspace.com/mrkillakarotator
Uske Orchestra (Sonig, Ambivalence), Belgique :
La musique d’Uske Orchestra est un savant mélange de genres, empilement de microscopiques fragments de styles pour créer un univers grouillant et coloré. Dans ses concerts – performances étonnantes –, il change d’humeur et de timbre en quelques secondes, jouant avec toutes sortes d’instruments (klaxons, trompettes…) dont il mêle les sonorités à ses facéties électroniques. S’il devait exister un prix du design sonore déviant, Uske l’emporterait haut la main. Imaginez simplement la bande son de Matrix jouée par un brass-band balkanique ou des mariachis hyperactifs. Cela peut parfois évoquer des ballades, du bluegrass, de la polka, du lounge jazz ou de l’électro mais, là encore, rien n’est sûr. Il s’agit en effet d’une musique espiègle qui nous taquine et nous prend dans les filets de sa poésie brute.
http://www.uskeorchestra.com/
Zombiflesheater (Hirntrust, Sonic Belligeranza), Allemagne :
ZFE(pour les intimes) c’est juste une overdose sonore! Détruisant totalement la musique telle que nous la connaissons, ici le breakcore le plus dur rencontre la jungle la plus déstructurée. Ce producteur fou d’Allemagne de l’Est est resté très influencé par le punk crust et le vieux hardcore digital, il aime à piller des acapella de ragga/dancehall et des rythmes jungle pour les réarranger à la sauce noise/dancehall/breakcore. En combinant tout cela vous obtenez une mixture unique, un mashup extrêmement fou et terriblement dansant.
www.myspace.com/insane_zombieflesheater
Black Devil Disco Club (Rephlex, Lo-Recording), France :
Grand manitou de l’électronique, légende de l’illustration musicale et de la disco, Bernard Fèvre, après avoir été samplé abusivement par les Chemical Brothers, TTC et d’autres artistes en manque d’inspiration, est de retour sur scène pour reprendre son dû. Mais la route fut longue pour ce projet disco cosmique sombre, à l’époque totalement méprisé et vite tombé dans l’oubli. Il fallut que Richard D. James, aka Aphex Twin, le réédite en 2004 pour que notre Giorgio Moroder sorte de l’ombre et connaisse la gloire qu’il mérite. Aujourd’hui, reprenant là où il s’était arrêté en 1978, il étonne toujours autant par son disco hanté, ampli d’échos démesurés, d’hymnes vaudous, de riffs de synthés blafards, d’envolés lyriques et spatiales.
http://www.myspace.com/bddcreal
Fred Gastard et Christophe Monniot (Label Ouïe), France :
Rencontre au sommet pour ces complices de longue date de la Campagnie des Musiques à Ouïr. Un duo saxophones et synthétiseur analogique, bousculant les genres et les étiquettes, une occasion rare de retrouver deux improvisateurs de haut vol, dont le palmarès les place parmi les plus grands musiciens (collaboration avec Brigitte Fontaine, Daniel Humair…)
http://www.myspace.com/moniomania
http://www.myspace.com/fredericgastard
Shitmat (Planet Mu – Wrong Music), Royaume-Uni :
Artiste aux multiples facettes, Henry Collins réalise avec autant de plaisir des installations interactives, des performances audio-vidéo, des objets bricolés, que de la musique délirante. Boss du label Wrong Music, producteur prolifique, il réussit dans ses lives survoltés à faire une mixture unique entre collage sonore et bootleg ragga-jungle.
http://www.shitmat.co.uk/
Melodik Pinpon, Belgique :
Melodik Pinpon c’est de l’EBM comedy en pleine dévolution New Beat, ou quand l’euro dance atteint le stade anal avec romantisme. Ses textes absurdes et répétitifs peuvent se vanter d’avoir totalement épuisé le champ lexical de l’intimité humaine et de la gastronomie Belge sous des coups de boutoir à 60 BPM. Les fluides vitaux que sont le sperme, la cyprine, la mayonnaise et la bière s’envoleront jusqu’aux oreilles pour se laisser porter les yeux fermés, car ces vapeurs éthyliques hautement inflammables sont la promesse d’un monde meilleur où le politiquement correct n’a pas voix au chapitre.
www.myspace.com/melodikpinpon
François Poyet (lettrismeblog.blogspot.com), France :
Avant même d’avoir terminé ses études supérieures de philosophie et de gestion, dès 1966, François POYET a abordé la création dans toutes ses dimensions artistiques, cinéma, peinture, roman, photo, sculpture, poésie, danse, théâtre, architecture sous l’angle radical de l’avant-garde, à travers les différents apports proposés par isidore Isou et le Lettrisme. D’entrée de jeu, ce créativiste s’est activé dans des spectacles, a organisé des scandales, des lancers de tracts, collages, bombages, avant de se doter de structures esthétiques originales, comme “l’hypergraphie tridimensionnelle modulaire”, “les signes origamiques”, “les écrans et supports à dièdres”, “les diapos-sandwich” ou encore “l’art infinitésimal”… En poésie, il s’est spécialisé dans les improvisations phonétiques radicales.
Il est, à ce jour, l’un des rares lettristes d’origine à poursuivre, sans discontinuer, sa route dans le groupe.
http://lettrismeblog.blogspot.com
+ perf XP AV de Slash’s Wormhole (aka Shitmat) et install de Henry Collins (alias Shitmat encore, il est motiv….)
